Les Ponts: Le pont
Le pont | ||
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A: Quartiers de l’Equipage | G: Grande Salle Du Conseil | a: Canons de Chasse |
B: Voilerie | H: Salle d’Arme | b: Canons de Muraille ou Pierrier a piston |
C: Annexes (Chaloupe, Grand Canot, Petit Canot | I: Chambre du Capitaine | c: Canons de bordée |
D: Tillac | J: Bouteilles | F: Barre à Roue |
E: Bastingage | K: Galerie de Poupe | |
F: Salle des Compas | ||
Quartiers de l’Équipage (A)
Ce second étage des quartiers de l’équipage ressemble à celui du dessous. On y accède par une porte donnant sur le tillac et par une écoutilledonnant sur les quartiers de l’équipage juste en dessous.
Voilerie (B)
Le Maître Voilier a ses quartiers dans la voilerie, qui lui sert aussi d’atelier pour la réparation des voiles et des cordages. Il passe bien sûr beaucoup de temps à inspecter les voiles et manœuvres en poste, mais reprise les voiles dans son atelier. La voilerie contient donc un hamac et un coffre à effets personnels pour tout mobilier.
Jeux de Voile
Dans le fond de la voilerie, on peut apercevoir les jeux de voiles supplémentaires que le voilier stocke pour pouvoir remplacer la toile rapidement. Ces jeux de voiles occupent une place impressionnante, car chaque jeu de voile représente plusieurs milliers de mètres carrés sur les navires de grande importance. Chaque voile est gigantesque et ne peut être totalement déroulée dans la voilerie. Pour sortir un jeu de voile de la voilerie, une vingtaine d’hommes sont nécessaires pendant une bonne demi-heure. A côté des jeux de voiles, le voilier range de grands pans de toile de lin, pour les réparations. Ces pans de toiles sont aussi très grands, car le voilier préfère remplacer tout un pan de toile que de rapiécer la voile, pour des raisons d’esthétismes et d’efficacité.
Cordages
Le Maître voilier ne peut pas vraiment commettre – préparer à partir du simple fil de chanvre – de nouveaux cordages. Il se contente de les remplacer et de les réparer. Il stocke donc dans la voilerie des kilomètres de cordages supplémentaires, pour remplacer un cordage en poste rapidement pendant sa réparation. Le Maître Voilier conserve les vieux cordages goudronnés, inutilisables pour la navigation, mais très utiles au Maître calfat, qui en fait de l’étoupe.
Atelier de Voilerie
L’atelier de voilerie se résume à un établi contenant de forts ciseaux, de grosses aiguilles pour traverser les voiles très épaisses, de pommeaux de couture – pièces de cuir se plaçant dans le creux de la main et permettant de pousser l’aiguille au travers de la voile sans se blesser – et toutes sortes de fils à voile. Pour renforcer les trous dans la voile, qui servent au passage des écoutes, amures, drisses, bosses de ris et garcettes de ris, le Maître Voilier fixe par un point circulaire des anneaux de cuivre. Ces anneaux permettent à la voile de résister au frottement des manœuvres sur la voile.
La voilerie utilise un point de couture particulier, pour lier deux pans de toile, en forme de zigzag très prononcé. Ce point peut être utilisé pour renforcer une toile. Pour ce faire, la méthode la plus simple consiste à doubler l’épaisseur de la toile en lui rajoutant un autre pan de toile. Il ne s’agit bien sûr pas de renforcer toute la voile, ce qui la rendrait trop raide et trop lourde, mais seulement les parties subissant les efforts et les frottements les plus importants. Les zones à renforcer sont donc les bordures de la voile, les trous ou passent des cordages pour la manœuvre et les zones de la voile qui resteront en poste lorsqu’un ou plusieurs ris seront pris dans la voilure, par gros temps.
Une bonne voile n’est pas plate, et son creux lui est donné par le point de couture. Pour ce faire, le Maître voilier doit coudre ensemble deux pans de toile de largeurs légèrement différentes, si bien que le creux sera plus important au niveau du plus large.
Atelier de Corderie
Afin de réparer les cordages et de leur donner des formes particulières, le Maître Voilier utilise des épissoirs – sorte de très grosses aiguilles que l’on enfonce entre deux torons du cordage pour faire passer un toron d’un autre brin. Il utilise aussi des fils à voiles pour effectuer des surliures.
Un cordage est fait de torons, qui sont des cordages plus petits, ces torons sont tordus et enroulés ensembles par groupe de trois le plus serré possible. Cette opération s’appelle « commettre un cordage ». Lorsqu’on relâche le cordage, la torsion des torons dans un sens et l’enroulement dans l’autre sens permet au cordage de tenir en place. Plus un cordage est commis serré, et plus il sera résistant à la tension et au frottement.
La surliure ne modifie pas la structure du cordage. Un fil à voile entoure plusieurs brins de cordage pour les solidariser ensemble. Ce fil à voile fait un grand nombre de tours très resserrés, avant de passer dans une ganse prévu au début de la surliure et passant sous les tours de fil à voile. Ce système d’auto serrage est suffisant en soi, pour une surliure bien faite, mais on préfère assurer la surliure en piquant le fil à voile au travers du cordage à plusieurs reprises. La surliure permet par exemple de faire une boucle au bout d’un cordage.
L’épissure modifie la structure du cordage. Elle est plus longue à réaliser que la surliure, mais dure aussi plus longtemps. Pour faire une surliure, on défait les torons au bout d’un cordage, et on les fait passer au travers d’un autre cordage, entre les torons, au moyen d’un épissoir. La façon de faire passer les brins du premier cordage entre les torons du second est déterminée par la fonction future des deux bouts. On peut faire passer un cordage au travers de lui-même pour faire une boucle, ou mettre deux cordages bout à bout, ou encore chercher à obtenir un cordage en croix à partir de deux cordages différents.