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Voiles

Types de Voiles

Les types de voiles utilisés par les Européens sont au nombre de quatre : voile aurique, latine, au tiers et carrée. On peut aussi trouver d’autres voiles moins communes, comme les voiles à livarde. Chacune de ces voiles a ses particularités et ses faiblesses. Un navire, et même un mât, peut porter différents types de voiles à la fois. Il est fréquent de trouver des hautes voiles carrées associées avec des voiles auriques ou latines.

    ♦ Voiles Latines : Les voiles latines sont extrêmement simples de construction, et nécessitent peu de manœuvres pour être réglées. Elles ont un excellent rendement sous toutes les allures, mais ces avantages se payent. Les manœuvres à voiles latines, surtout le virement de bord et la prise de ris, sont très laborieuses, et on doit souvent affaler les voiles pour les hisser ensuite à nouveau. De plus, on ne peut porter qu’une seule voile latine par mât.

  ♦ Voiles Aurique : Les voiles auriques sont les plus récentes, et sont aussi les plus faciles à manœuvrer. Le virement de bord sous gréement aurique ne nécessite que la manœuvre de la barre, alors que le vent fait lui-même tourner la voile. Elles ont un rendement impressionnant au largue, qui est leur allure favorite. Par contre, comme pour les voiles latines, un mât ne peut en porter qu’une seule à la fois.

   ♦ Voiles au Tiers : Les voiles au tiers ne se mélangent pas avec les autres voiles, et sont intermédiaires entre les voiles auriques et les voiles carrées. Les voiles au tiers sont assez équilibrées sous toutes les allures bien que n’excellent dans aucune.

Les prises de ris sont moins longues que sur les voiles latines, mais difficiles tout de même, car les cornes des voiles ne sont pas horizontales comme pour les voiles carrées.

    ♦ Voiles Carrées : Le rendement des voiles carrées au près est exécrable, mais correct sous les autres allures. Les voiles carrés nécessitent des connaissances nautiques pointues pour être manœuvrées, mais permettent d’effectuer des manœuvres très précises. Leur principal défaut vient de leur incapacité à virer vent debout au près. Les gréements auriques / carrés doivent donc virer lof pour lof, ce qui est beaucoup plus long et fait perdre au vent.

    ♦ Voiles d’Étais : Les voiles d’étais sont hissées le long des étais des différents mâts, c’est-à-dire entre deux mâts. On ne se sert de ces voiles qu’au près et par petit temps.

    ♦ Foc : Les focs sont des voiles triangulaires, qui n’apparaissent qu’à la fin du XVIIème Siècle. Le foc est hissé le long d’un étai ou bas étai du mât de misaine. Lorsque le navire comporte un beaupré et un grand foc, le foc est donc fixé entre le haut du mât de misaine et le bout du beaupré. Les focs sont très efficaces au près, car très proches de fonctionnement des voiles latines, mis à part qu’un foc vire très facilement de bord, ce qui n’est pas le cas de la voile latine.

Nom des Voiles

    Les voiles donnent aussi leur nom aux vergues, cornes, antennes ou bômes, qui les tiennent. Pour les nommer, on part toujours des voiles les plus basses. Ainsi, s’il y a deux voiles sur le grand mât d’un navire, elles s’appelleront grand voile et grand hunier, alors que sur un grand mât comprenant cinq voiles, celles-ci seront la grand voile, le grand hunier, le perroquet, le cacatois et la perruche.

    ♦ Beaupré : Le beaupré porte parfois, sous lui, la civadière et derrière elle la contre civadière, qui sont toujours des voiles carrées. Tendu sur l’étai entre le bout du beaupré et le mât de misaine se trouve le foc, et derrière lui le petit foc. La trinquette est un petit foc fixé non pas sur le beaupré, mais sur l’étrave.

   ♦ Mât de Misaine : Le mât de misaine porte, en allant de la plus basse voile à la plus haute : la misaine, le petit hunier, le petit perroquet, le petit cacatois et la petite perruche. Sur les voiles carrées, on peut rajouter des bonnettes au bout des voiles, auxquelles on donne le nom de la voile qu’elles prolongent : bonnettes de misaine, bonnettes de petit hunier. Les voiles les plus hautes ne peuvent pas être agrandies par des bonnettes, car leur accès est moins pratique.

    ♦ Grand mât : Le grand mât porte, de la plus basse voile à la plus haute : la grand-voile, le grand-hunier, le perroquet, le cacatois et la perruche. La grand-voile et le grand- hunier, s’ils sont carrés, peuvent être agrandis par les bonnettes de grand voile et les bonnettes de grand hunier.

   ♦ Mat d’Artimon : La mât d’Artimon porte, toujours de la plus basse voile à la plus haute : la Brigantine, qui n’est jamais carrée, le Perroquet de Fougue et la Perruche de Fougue. On ne met pas de bonnettes sur les voiles du mât d’artimon.