navires anciens

bateaux anciens

Les Ponts: la cale: la soute

La cale
A: Salle des ancresB: Cambuse
C: Atelier du maitre calfatD: Soute
E: Sainte BarbeF: Soute aux biscuit

Soute (D)

    Le  cambusier  stocke  dans  la  soute  aux vivres toutes sortes de marchandises, qui forment les réserves du navire pendant ses traversées.

♦   Viande et Poisson Salés : La viande et le poisson sont salés, ou fumés, et stockés dans des tonneaux. La viande ne se conserve guère plus de six mois dans ces conditions de forte humidité. La viande souffre plus de la pourriture et des vers, sous ces contrées chaudes et humides, que des parasites comme les rats, qui préfèrent le grain.

♦   Biscuit Marin : Tout autour de la Sainte- Barbe, la soute au biscuit regorge de ces galettes excellentes. Le biscuit, en plus de son goût délicieux, se conserve très bien sur les navires, grâce aux cuissons successives qu’il a suivies au cours de sa préparation. Il se conserve si bien que lorsque les marins trouvent des vers dans le biscuit, ils peuvent présager le pire pour le reste des marchandises.

♦   Végétaux :  Les  végétaux  que  l’on  peut trouver sur les navires sont soit des légumes frais qui poussent dans des bacs que l’on laisse mûrir sur la dunette, soit des légumes secs ou des racines dont la longue conservation est facile, soucis principal du cambusier. On trouve donc dans les soutes des patates, du blé ou du manioc  pour  cuire  le  pain quotidien,  du mil et du riz. Pendant les premiers jours d’une traversée, on y trouve aussi des ananas, des mangues, des goyaves, des bananes, ou encore des citrons et des oranges. Ce fruits doivent être plus de trois jours.   Ils   ont   l’avantage énorme, bien   que   trop   méconnu,   de stopper les épidémies de scorbut.

♦   Sel : Le sel est un ingrédient essentiel de la conservation, et le cambusier en fait de grandes provisions s’il le peut. Il sale les viandes et les poissons qu’on lui amène, sans quoi ils commenceraient à pourrir au bout de quelques jours et seraient immangeables. La pénurie de sel est donc très grave à bord, mais sur les côtes, les salines ne sont pas très rares, et surtout contiennent du sel à profusion, que l’on conserve sec ou en saumure.

♦   Eau  Potable : L’eau  est  une  denrée  trop précieuse pour qu’on l’utilise à autre chose qu’à la consommation. Le pont, les vêtements et les gens sont lavés à l’eau de mer. L’eau potable ne doit à aucun prix entrer en contact avec de l’eau de mer, car elle deviendrait  imbuvable et même dangereuse   à   la   consommation.   L’eau salée, et a fortiori l’eau de mer, ne doit être bue sous aucun prétexte, car elle excite la soif  et  enflamme  la  gorge.  L’eau  se conserve assez mal, car elle commence à croupir au bout d’un mois, et devient imbuvable au bout d’un mois et demi. Imbuvable ne signifie pas qu’on la jette, mais seulement qu’elle décuple les risques de maladies chez ceux qui en boivent.

♦   Alcool :  Tout  bon  navire  doit  emporter avec  lui  sa  réserve  de  vin  ou  d’alcool, qu’on distribue  régulièrement à l’équipage. Les vins transportés sur les navires sont bien trop chers pour être dilapidés pendant un voyage, ce que font les pirates sans aucun état d’âme, quand ils en trouvent sur une prise. Le rhum est l’alcool le plus commun sur un navire et dont l’équipage fait une consommation d’une timbale par jour sur les navires marchands et de guerre, et peut être cinq fois plus sur les navires pirates. Les pirates ne le consomment pas régulièrement, mais au  cours  de  beuveries  mémorables.  On peut aussi trouver sur un navire d’autres alcools, comme du tafia, du brandy ou du cognac. Ce qui compte avant tout, c’est la quantité, lorsque la qualité est là en plus, c’est le bonheur pour tous