Le cogge
Le moyen âge, du XIIe au XVIe siècles, fut l’apogée de la confédération des villes de la Hanse. Partant des villes rhénanes Westphalie et de Bruges à Hambourg, Lübeck et Brême, la Ligue des villes hanséatiques du Nord se développait sur toute l’Europe du Nord. Dans Bergem, en Norvège et Nowgorod en Russie la hanse était représentée de même qu’à Londres et à Bruges.
La «Hanse-Bund» était à cette époque le principal facteur de pouvoir dans le commerce aussi bien que dans la politique, bien qu’il n’ait eu ; à aucun moment une constitution écrite. L’intérêt commercial commun était le lien puissant qui unissait la Confédération, avec qui, même les princes et les Etats devaient s’entendre. Le moyen de transport de ce temps qui permettait une telle puissance commerciale était le cogge.
Le cogge était un navire marchand à étrave droite avec un franc-bord important et un gouvernail arrière à charnière formée par des aiguillons et des goujons. Il possédait des plates-formes de combat, des gaillards d’avant et d’arrière d’où l’on repoussait les pirates et tout autre ennemi.
En dessous se trouvait sur le pont l’entrée de la chambre de et des cabines, sur les bordés sont parfois entaillés de fenêtres. Le rapport longueur – largeur est de 1/3 et son tirant d’eau atteint 3 m. La charpente, composée de couples en bois de frêne, est renforcée par des barrots en saillie comme pour la nef avec un bordé à clin et fabriquée presqu’entièrement avec du chêne et de épicéa. La plus grande longueur du navire – 30 m de longueur sur la ligne de flottaison – 20 m, largeur – 7,3 m, profondeur – 3 m, la capacité – jusqu’à 200 t. Il supporte une voile droite avec une surface de 180 à 200 m2 qui a été posée sur un mât composé de plusieurs assemblages et monté en un seul. L’étrave finissait par le mât incliné, le beaupré servant pour l’extension du devant de la voile. Le cogge de Hanse a eu une grande influence sur le développement des bateaux à voiles en Europe du Nord.