navires anciens

bateaux anciens

Les Ponts: l’entrepont: la cuisine

L’entrepont
A: Quartiers de l’Equipage                 G: Chambre des Officiersa: Canons de  Chasse   
B: Infirmerie / Quartier du ChirurgienH:Chambre du Pilote b: Grand Cabestan 
C: Atelier du Maitre Charpentier   I: Timonerie c: Cannons de Bordée
 D: Quartier des Artilleurs J: Bouteillesd: Cannons de Fuite
E: Cuisine      K: Chambre des Passagers  
F: Carre des officiers

Cuisines (E)

    Le cuisinier a ses quartiers dans les cuisines et y prépare l’ordinaire de l’équipage. Les cuisines sont vastes car elles doivent contenir la bordée de repos au moment du repas. Sur les plus petits navires, le repas se prépare dans la cuisine, mais est consommé par l’équipage sur le pont. Mis à part sur les navires pirates, les officiers déjeunent et dînent dans le carré des officiers, où ils sont de temps en temps rejoints par le capitaine. Cette séparation entre les hommes d’équipage et le commandement ne se limite pas au lieu du repas, mais touche aussi à sa teneur. Il n’est pas question pour des nobles ou de riches marchands de manger du biscuit ou un maigre repas de viande avec des légumes  en  purée.  Ils  attendent  du  coq  un repas raffiné, où la sauce et le vin apportent une touche de luxe à la nourriture qui vient de leurs réserves personnelles. Les hommes d’équipage,  sur  de  tels  navires,  s’il  se rendaient compte de ce que mangent leurs commandants  alors  qu’eux-mêmes  sont parfois rationnés, seraient beaucoup plus sensibles aux germes d’une mutinerie qu’à l’habitude. Les officiers de la marine de guerre ont  donc  leurs  laquais  personnels,  qui  n’ont pas à rentrer en contact avec l’équipage, et des gardes marines, pour interdire aux hommes l’accès au gaillard d’arrière.

Les  cuisines  sont  pourvues  de  grandes tables  et  de  bancs  pour  les  hommes d’équipage, qui mangent leur ordinaire dans une écuelle en bois. Parfois, mais pas toujours, le  coq  joint  à  sa  nourriture  des  pots  de  sel, pour que les hommes arrangent la nourriture à leur goût. La cuisine est préparée dans le fourneau, dans lequel brûle un des trois feux du navire. Le fourneau est bordé d’étagères, qui portent les batteries de vaisselle. Le coq y garde aussi les condiments avec lesquels il agrémente les repas des officiers : safran, clous de girofle, cannelle, sucre de canne, herbes aromatiques, piment. 

Carré  des Officiers (F)

Description  du carré

        Le carré des officiers occupe la plus grande partie du gaillard d’arrière au niveau de l’entrepont. Les officiers y passent la majeure partie de leur temps libre et y prennent leurs repas. A cet effet, une table et des chaises sont dressées  dans  le  carré.  Sur  les  navires  de guerre et les navires marchands, la vaisselle est rangée dans un coffre par les laquais des officiers.  Ces  laquais  sont  chargés  du rangement du carré ainsi que de son entretien. Leur service s’étend naturellement aux chambres des officiers. Ils assurent le service des repas dans le carré, qui est fermé au reste de l’équipage. L’équipage ne doit en effet pas être en contact avec ce lieu luxueux, qui contraste douloureusement avec ses quartiers. De plus, il supporterait encore moins les doux fumets des gibiers en sauce que le cuisinier prépare pour les officiers alors que lui ne connaît  que  le  biscuit  et  la  viande  salée.  Le carré est plus ou moins luxueux selon les moyens des officiers qui l’arrangent à leur guise, malgré les ordres de l’amirauté qui stipule que le mobilier doit rester sobre sur les navires de guerre. Sur les navires pirates qui comportent  un  carré  des  officiers,  qui  n’est bien sûr fermé à personne, le mobilier vient des différentes prises, créant un melting-pot cocasse de meubles d’origines et de qualités différentes. Certains carrés sont équipés d’une bibliothèque pour le loisir des officiers.

Utilisation du Carré sur les Navires de Guerre et Marchands

    Le carré des officiers est le lieu de détente et de travail du second, du canonnier – 2nd  et 3ème  lieutenants  sur  les  navires  de  guerre  – ainsi que des enseignes. On peut à la rigueur y trouver  de  temps  à  autre  le  capitaine,  qui quitte la solitude de la salle du conseil pour trouver au pont du dessous un peu de compagnie. Le Maître Pilote peut aussi y être vu, mais plus rarement sur les navires de guerre, car il ne fait pas partie de la noblesse. Le carré est avant tout un lieu de détente pour les officiers qui peuvent y lire à leur aise, loin du vacarme du tillac. Le carré sert aussi de fumoir et de salle de jeu. Lorsque le navire comporte des musiciens, les officiers peuvent s’installer sur la galerie de poupe en vue d’écouter une symphonie jouée par les musiciens du bord. 

Le Carré des Officiers sur les Navires Pirates

    La  notion  de  quartiers  pour  les  officiers, que l’on séparerait de l’équipage, est contraire à la volonté d’égalité des pirates idéalistes. Certains pirates y sont peu attachés et laissent les officiers jouir des bénéfices de leur commandement. Sur les navires les plus idéalistes, le carré des officiers a tout bonnement disparu, ou est accessible à tous ceux qui veulent s’y rendre pour se détendre. La détente sur les navires pirates ne s’obtient qu’à grandes lampées de rhum, morceaux de chique et bouffées de pétun, au milieu d’une musique entraînante. Ce genre d’ambiance bon enfant mais un peu agité convient mieux aux quartiers de l’équipage qu’à une petite salle tranquille comme le carré des officiers. Celui-ci sert donc de lieu de travail aux officiers, qui peuvent y être dérangés par n’importe qui et sont tenus de passer plus de temps au milieu de leurs compagnons que seuls au milieu des meubles.

Chambres (G, H & K)

    Les chambres des officiers, des passagers et du  pilote  sont  des  petites  salles  au  mobilier très sobre. Celui-ci se limite à un coffre à effets personnels par personne résidant dans la chambre, à une ou plusieurs couchettes encastrées dans le mur, et bien souvent à un ou plusieurs canons qui l’encombrent de leurs masses imposantes et grotesques. Les couchettes sont faites d’un cadre de bois, ayant un drap pour fond, sur lequel on peut pousser le luxe jusqu’à avoir un matelas. Le tout est suspendu comme un hamac, pour éviter que le tangage et le roulis ne jettent le dormeur sur le sol. Les effets personnels des officiers se limitent à des vêtements et uniformes, de service et d’apparat, un sabre ou une rapière, ainsi que des pistolets et une dague. D’aucuns amèneront aussi un livre qui leur est cher ou autre possession très personnelle qui ne peut les quitter, mais dans l’ensemble les officiers préfèrent installer leurs biens les plus encombrants, s’ils sont utiles à tous, dans le carré des officiers.

Notez que certains équipages pirates peuvent  abolir  le  privilège  d’avoir  une chambre et un carré des officiers, ce qui transforme le gaillard d’arrière au niveau de l’entrepont en une extension du quartier des artilleurs.

Timonerie (I)

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la timonerie ne contient pas la barre à roue qui permet de gouverner le navire, mais seulement le système de transmission. Ce système de transmission transforme le mouvement circulaire dans un plan vertical de la barre à roue en mouvement circulaire dans un plan horizontal  du  gouvernail.  Cette  transmission est  assurée  par  des  courroies  et  de gigantesques poulies, qui démultiplient l’effort exercé sur la barre, pour que les hommes de barre  puissent la  tenir.  Les  sabords  donnant sur la poupe et l’étambot du navire permettent de  faire  feu  avec  des  canons  de  fuite,  mais aussi de surveiller le bon état et le fonctionnement du gouvernail. Celui-ci est une grande planche de bois verticale dont l’orientation par rapport au navire permet de le diriger. Le gouvernail est attaché à l’étambot par des gonds et, comme nous venons de le voir, actionné par des cordages.

Un homme vient régulièrement vérifier que les cordages sont en bon état et que le système de transmission fonctionne bien.

Bouteilles (J)

    Les officiers accèdent par leur chambre aux bouteilles, sorte de salle de bain où ils peuvent prendre  leur  douche  journalière.  L’eau  –  de mer – arrive par le caillebotis du plafond et passe par le caillebotis du plancher.